Il y a de ça un peu plus d'une semaine, j'avais décidé de passer mes soirées sans aucun écran après 19h. Les bénéfices attendus ont été presque tous au rendez-vous :
- J'ai fini deux livres en une semaine, contre un tous les mois environ d'habitude.
- J'ai passé du temps de qualité avec ma famille.
En revanche, il y a quelque chose que je n'avais pas prévu. Je me suis rendu compte que le simple fait de restreindre le choix de mes soirées me faisait passer de meilleures soirées, quoique j'y fasse. Ça semble assez paradoxal, mais il est maintenant prouvé que plus on a de choix, moins on est satisfait (cf. la vidéo de Barry Schwartz : The paradox of choice).
Lorsque je suis devant mon ordinateur, j'ai tellement de possibilités que j'en reviens toujours à :
- Mettre un temps fou à savoir quelle activité choisir.
- Une fois que j'ai choisi, me demander si j'ai choisi la bonne au lieu de me consacrer totalement à ce que j'ai choisi.
- Une fois que j'ai fini l'activité que j'avais choisie, me demander si ma soirée n'aurait pas été mieux si j'avais fait l'autre truc que je pouvais faire.
- Finir par regretter mon choix.
Ça semble crétin comme un lapin, mais je pense que nombre d'entre vous se retrouve dans cette situation sans même sans rendre compte. Plus on a de choix, moins l'on est satisfait, moins on a de choix, plus l'on se satisfait de ce que l'on a. Je vous conseille à ce sujet une autre excellente vidéo Dan Gilbert: The surprising science of happiness.
Est-ce que finalement, le meilleur moyen d'être heureux ne serait pas de se poser des limites ? D'admettre que tout n'est pas possible, et que, plus l'on se laisse de possibilités, moins l'on vit celles que l'on a choisies ?
Se satisfaire de ce que l'on a est finalement beaucoup plus facile lorsque l'on a éliminé les autres choix. Choisissez une tâche, une activité, un truc à faire, et immergez vous dedans. Si l'on veut profiter de ce que l'on fait, on doit admettre qu'il y a des choses qu'on ne peut pas faire, et que c'est très bien comme cela.