Gérer les possessions

10-10-2014

Cet article fait partie de la traduction du livre « The one skill » de zenhabits

Une des meilleurs choses que j'ai pu faire est d'avoir fait le ménage dans ma vie en me débarrassant d'un grand nombre de trucs et de possessions inutiles : meubles, vêtements, gadgets, outils, livres, vaisselle, souvenirs et bien plus encore.

À mes yeux, avoir une maison épurée est quelque chose de beau et de joyeux. Mais plus important encore, j'ai appris sur moi-même en me débarrassant de mes possessions.

Pourquoi avais-je accumulé autant de possessions en premier lieu ? Il s'avère que ma famille (moi y compris) avait l'habitude d'acheter de manière impulsive et aussi par tradition. Nous acquérions de nouvelles choses sans nous débarrasser des anciennes. Nous mettions de côté nos anciens trucs pour faire de la place pour les nouveaux, et puis nous les oubliions.

Mais pourquoi est-ce que je m'accrochais tant à ces trucs ? De manière surprenante, il a été facile de se débarrasser d'un grand nombre d'entre eux, mais il a aussi été très difficile de se séparer de certains autres. J'étais attaché émotionnellement à ces objets.

Il s'est avéré qu'ils remplissaient des besoins émotionnels : je me sentais sûr et en sécurité avec eux, ils me procuraient du confort, ils me rappelaient des souvenirs (et de l'amour), ils représentaient des espoirs que je nourrissais pour le futur (des livres non lus, des équipements sportifs). En réalité, je n'avais besoin de ces objets pour aucun de mes besoins émotionnels : je pouvais les satisfaire d'une autre manière, sans ces possessions.

Et donc, laisser aller ces possessions signifiait laisser aller ce que je pensais qu'elles représentaient à mes yeux. Ça signifiait laisser aller la personne que j'étais lorsque je détenais ces possessions. Ça signifiait laisser aller la vie que j'avais lorsque ces possessions faisaient partie de ma vie.

Ce processus de laisser aller a été un processus merveilleux. Ça m'a appris que j'étais capable de vivre heureux sans les choses dont je pensais avoir besoin. Ça m'a appris que le processus de laisser aller peut être aussi bien pénible que réjouissant, à la fois un processus de perte et de libération.