Gérer la procrastination

01-10-2014

Cet article fait partie de la traduction du livre « The one skill » de zenhabits

Tout le monde procrastine et remet les choses au lendemain, mais pourquoi ?

Tout simplement à cause de la peur : la peur de l'échec, la peur de la difficulté, de l'inconfort ou de la confusion.

Et d'où vient cette peur ? Elle vient d'un idéal : l'idéal qui veut que l'on réussisse, que les choses soient confortables et faciles, que nous connaissions ce que nous serons amenés à faire.

Prenons le cas de Nathan qui a un manuscrit de thèse à écrire. Il n'arrête pas d'en repousser l'écriture depuis des mois. Il n'est d'ailleurs probablement pas la première personne à repousser l'écriture d'une thèse.

Qu'est-ce qui l'arrête ? Eh bien, c'est une tâche très lourde, compliquée et un peu confuse. Il sait que ça va prendre des jours, voire même des semaines pour travailler dessus et il s'est donc construit une énorme idée de la tâche à effectuer. Il n'est même pas sûr de savoir par où commencer et l'idée même d'avoir à réaliser toute cette recherche et cette écriture fastidieux est effrayant. C'est totalement effrayant. Et donc, la peur de toutes ces choses fait que son esprit veut fuir vers des choses plus faciles comme lire des choses sur le web, aller sur les réseaux sociaux ou regarder des émissions de télévision.

La peur de Nathan vient d'un idéal auquel il ne pense même pas, mais qui est pourtant bien présent. Cet idéal est que la vie sera confortable et facile, qu'il connaîtra ce qu'il aura à faire et qu'il se sentira compétent et plein de succès. Lorsque les choses ne sont pas en accord avec cet idéal, il les évite.

Lorsque vous avez un idéal, vous craignez de ne pas atteindre cet idéal. Vous vous accrochez à cet idéal et dans votre esprit, il devient réalité.

Et donc, qu'est-ce que Nathan peut faire au sujet de cet idéal qui cause sa peur et sa procrastination ? Comment peut-il surmonter tout cela et écrire sa thèse pour de bon ?

Il peut se séparer de son idéal, lâcher prise. La vie n'a pas à être facile, en fait, c'est via les difficultés que nous réalisons les choses de valeur. La vie n'a pas à être confortable, en fait, quand nous sortons de notre zone de confort, nous grandissons. Il n'a pas à connaître ce qu'il fait, c'est lorsque que nous faisons des choses que nous ne connaissons pas que nous apprenons de nouvelles choses, de nouvelles compétences, et que nous devenons meilleur à les réaliser.

Il peut être reconnaissant pour les difficultés qui mènent à l'achèvement, l'inconfort qui amène à grandir et l'incertitude qui nous fait apprendre.

Il peut lâcher son idéal afin qu'il ne soit pas si effrayant.

Il peut accepter que les choses soient difficiles et inconfortables, les prendre à bras le corps, et les faire quand même. Il peut être présent avec la tâche et la réaliser dans ce moment.

Lâcher prise, accepter, prendre à bras le corps, être présent, faire. Le remède à la procrastination.