Comment réussir dans la vie : dompter l'échec
22-09-2012Ahhhh l'échec, la réussite, la chance, tant de notions qui nous font rêver et pleurer au quotidien. Certains semblent avoir plus de chance que d'autres et il semblerait même que ça tombe toujours sur les mêmes. Et si le problème ne venait pas des autres, mais de vous ?
L'échec, un ami qui vous veut du bien
Imaginons un instant que votre vie est ce que vous en faites, et que la seule personne responsable de votre vie, c'est vous (si vous n'en êtes pas convaincu, il va falloir travailler ça). Quelle est la personne responsable de votre échec ? Peu importe la nature de l'échec, le responsable, c'est vous. Ce n'est ni la personne qui est passée devant vous à ce concours que vous prépariez depuis une année, ni votre patron qui ne comprend pas que la personne qui mérite d'être promue c'est vous et encore moins le policier qui vous a arrêté avec 1 gramme d'alcool dans le sang. Le responsable, c'est vous, et c'est la meilleure chose qui puisse vous arriver, car cela signifie que vous faites encore partie de ce monde et que vous pouvez y changer quelque chose.
Ce qui vous différencie des personnes qui semblent ne pas échouer (mais si vous savez, le beau blond à qui tout réussi alors que vous, votre vie, c'est le néant total), ce n'est pas ce qui vous arrive et qui n'arrive pas aux autres. Non, tout le monde est confronté à des imprévus et des contre-temps dans la vie, TOUT-LE-MONDE. Le monde n'est fait que de serial-loosers, mais il y a ceux qui en profitent, et il y a les autres. Ce qui vous différencie des personnes qui réusissent, c'est votre état d'esprit. Vous êtes responsable de votre échec, car votre égo le considère comme tel.
La dure réalité des choses
Imaginez une personne qui monte son entreprise, qui invente le premier ordinateur personnel et qui, à peine un an après ce premier succès se voit viré de son entreprise, dépossédé de son bébé sans rien pouvoir y faire. Si ça ce n'est pas un échec, je ne m'y connais pas. Cette personne s'appelait Steve Jobs et avais créé le premier ordinateur personnel grand public, le Macintosh en 1984. Et pourtant, voilà la façon dont il interprète (quelques années après) son échec « avoir été viré d'Apple a été la meilleure chose qui pouvait m'arriver. Cela m'a libéré et m'a permis d'entrer dans une des périodes les plus créatives de ma vie ». Il y a pire comme échec non ?
Vous n'échouez pas à cause des faits en eux même, mais à cause de l'état d'esprit qui vous le fait interpréter ainsi. Vous ne pouvez pas contrôler votre vie et le monde, en revanche vous pouvez contrôler la façon dont vous le voyez. Vous devez vous efforcer quoiqu'il en soit de voir le bon côté des choses. Peut-être que comme Steve Jobs vous ne voyez pas encore en quoi cet évènement sera positif pour vous, mais il le sera, si vous lui permettez de l'être.
Attardons nous sur un point : en effet, vous ne contrôlez pas votre vie (et encore moins celle des autres). Han, le choc. Les choses vont se passer différement de la façon dont vous les imaginez actuellement, sans aucun doute. Des tours vont tomber, une récession va arriver, vous allez changer, le monde va changer. Tout ce que vous avez, c'est une illusion de contrôle, et c'est cette illusion qui est la source de bien des maux, et notamment de la notion d'échec.
La première chose à faire va être de lâcher prise, d'accepter que les choses vont inévitablement « mal tourner » à un moment ou à un autre. En fait, elles tournent comme elles doivent tourner, c'est juste nous qui les interprétons de manière positive ou négative en fonction de notre contexte. Il va falloir apprendre à souffler, à respirer, et à se poser un peu. J'écrirai un article prochainement là dessus.
En tout cas, pour pouvoir comprendre ce qui suit, vous devez accepter que vous ne pouvez contrôler le monde, et que vous devrez faire avec.
Dompter l'échec, quelques conseils
Si vous avez l'impression d'avoir échoué, c'est que vous vous étiez fixé des buts bien précis, des manières de les atteindre, un timing pour les atteindre et qu'au final, les choses ne se sont pas passées comme vous l'aviez souhaité au début. Vous allez poster un message sur le site Vie De Merde, et soit :
- Vous allez perdre encore un peu plus l'estime de vous même
- Vous allez vous mettre d'autres buts « plus réalistes » que vous pourrez atteindre
Dans le premier cas, c'est évidemment assez négatif pour votre moral et votre état d'esprit. Dans le deuxième cas, vous allez répéter le même problème, une nouvelle fois. Il serait temps de penser à autre chose non ?
Quelques conseils pour commencer à relativiser, positiver et à lâcher prise :
- À chaque fois que vous vous dites « ça n'arrive qu'à moi », « je n'ai vraiment pas de chance » ou de manière plus générale que vous vous posez en victime face aux évènements, essayez de vous en rendre compte. Vous ne pourrez pas l'éviter dès le début, mais au moins, essayez de vous en apercevoir, ne serait-ce qu'après coup. Dites vous à vous même : « Tiens là, je me suis lamenté sur mon sort ». Prendre conscience est la première étape nécessaire à tout changement.
- Une fois que vous arriverez à prendre conscience quand vous vous mettez en mode Caliméro « c'est vraiment trop injuste » demandez-vous si c'est si grave que ça. Est-ce que votre intégrité physique a été mise en danger ? Est-ce que vous avez frôlé la mort ? Il y a peu de chance que la réponse soit oui. Est-ce que ce n'est pas plutôt votre égo et la peur de la réaction des autres qui vous met dans cet état ? Il y a de grandes chances que la réponse soit oui cette fois ci. Essayez de ne pas vous comparer aux autres, ça ne vous apportera que des ennuis. Et de toute façon, vous ne savez pas ce que sont les autres et ce qu'ils pensent, vous ne connaissez que leur façade qui est peut-être bien plus jolie que ce qui se cache vraiment à l'intérieur d'eux.
- Positivez, cherchez le bon côté de ce qui vient de vous arriver. Le premier côté positif c'est que vous commencez à mieux vous connaitre si vous arrivez à prendre conscience quand vous vous posez en victime, quel progrès ! Un autre côté positif est que vous avez essayé d'accomplir quelque chose, dont vous n'êtes pas encore satisfait, mais c'est une expérience sur laquelle vous pourrez bâtir les prochaines. Je suis sûr que vous pourrez trouver plein d'autres côtés positifs par vous même, il suffit juste de vous l'autoriser. Il n'y qu'en relativisant que vous pourrez avancer. Le monde ne s'arrêtera pas de tourner quoique vous fassiez, en revanche, vous pouvez vous arrêter de tourner par vous même et ce, sans même vous en rendre compte.
- Est-ce que par hasard, au fond de vous, il n'y a pas quelque chose qui vous dit que ça pourrait être autrement, que ça devrait être autrement. Que si vous aviez assez de courage, ou que si vous aviez un autre travail, que si on vous écoutait, que si… Vous savez, cette petite voix au fond de vous qui vous dit ce que vous devriez faire, mais qui se heurte à votre peur de se confronter au réel. C'est vous qui ne vous autorisez pas à vivre tout cela, et seulement vous. Il ne serait pas temps d'apprendre à vous connaître et à éliminer ces peurs ?
- Profitez du chemin qui est censé vous amener à un but que vous vous êtes fixé. Le but n'est pas une finalité, il n'est qu'un vague panneau de direction sur votre route de tous les jours. Qu'est-ce qu'il se passerait si vous preniez plaisir tous les jours à faire ce que vous faites, et ce peu importe le résultat ? Quelle serait l'importance d'un supposé échec si vous avez pris plaisir tout le long du chemin qui vous y a mené ? Ça ne serait même plus un échec ou une réussite, ça ne deviendrait qu'un fait sans importance, puisque quoiqu'il en soit, ce n'est pas lui qui vous procure le bonheur, mais votre vie tout entière. C'est vers cela que vous devez tendre, vous pourrez même arriver, à un certain moment, à ne plus avoir d'autre but que de profiter du moment présent. Mais nous n'en sommes pas encore là.