Comment perdre son temps à attendre le bon moment

03-06-2014

Cette notion de « bon moment », de « déclic » est une vaste fumisterie. Si vous attendez le bon moment, l'inspiration divine pour faire quelque chose, vous pourrez attendre longtemps. C'est d'ailleurs ce à quoi vous finirez par passer votre vie : attendre.

Le bon moment n'existe pas. C'est à vous de prendre un moment ordinaire et d'en faire un moment exceptionnel. On a tous tendance à regarder le « succès » des autres avec envie : « il a eu la bonne idée », « c'était le moment idéal pour lui », « c'était facile pour lui car… ». En fait tout ce qu'on fait, c'est se trouver des excuses. On cherche chez les autres des choses que nous n'avons pas et qui nous permettraient finalement de réaliser ce que l'on veut. En effet, comment « réussir » s'il nous manque ce que les autres avaient pour réussir ? En fait, c'est cette façon de raisonner qui est la source du problème.

Les autres n'ont pas eu de choses spéciales, ils n'ont pas eu de déclic ou d'inspiration divine pour faire ce qu'ils ont fait. Ils ont juste eu le courage d'essayer. De réussir mais aussi d'échouer, puis de recommencer. Ils se rendent compte après coup que c'était « le bon moment », car ce sont eux qui ont créé ce bon moment en passant à l'action. Il est toujours facile de parler du « bon moment », de « déclic » après coup, mais dans le présent le bon moment n'existe pas. Le bon moment n'existe que dans le futur. On ne peut juger une idée bonne ou mauvaise qu'après l'avoir essayée. Rien ne distingue un coup de génie d'une idée sans avenir. Il faut essayer pour savoir.

Je vous vois venir, vous allez me dire que quand même, il y a des personnes à qui tout semble sourire ! Et en effet tout « semble » leur sourire. Mais comme on a coutume de dire : les apparences sont trompeuses. En effet, ce que nous percevons n'est que la partie visible de l'iceberg : les personnes communiquent rarement sur leurs échecs ou leurs difficultés, si bien qu'on finit par croire que c'était facile, il leur a suffit d'avoir la bonne idée, d'être là au bon moment. Et pourtant, si vous prenez la peine de leur demander, aucune de ces personnes ne vous dira qu'elle a attendu le bon moment. Elles vous diront toutes la même chose : « j'ai eu une idée, je l'ai testée, ça n'a pas marché, alors j'en ai testée une autre » et ainsi de suite.

Ce qui apparaitra dans les journaux ou sur les sites webs spécialisés ce ne sont que les succès, on parle rarement du nombre d'essais et d'échecs qu'il a fallu pour en arriver là. Combien d'entre-vous savent que la première entreprise qu'a créé Henry Ford a été un échec et l'a ruiné pendant cinq ans ? Qui sait que le fondateur de Sony a d'abord tenté sa chance dans les auto-cuiseurs pour finalement n'en vendre que 100 ? On parle plus volontairement de la 1000ème ampoule de Thomas Edison plutôt que des 999 autres qui ne marchaient pas. Et beaucoup ont tendance à oublier que, en 1985, Steve Jobs s'est fait virer de sa propre entreprise : Apple. Nous ne retenons et ne communiquons que sur les succès, les échecs sont souvent beaucoup moins sexy.

Dans le coup si l'on considère que :

que nous reste-t-il à faire ?

C'est tout simple, il faut avoir le courage de vivre consciemment. Le courage d'admettre que nos limites sont celles que nous nous fixons.

Une fois que l'on a réalisé cela, on peut commencer à établir des plans, à tester des idées, à aller de l'avant. La bonne idée ne viendra pas, alors prenez celle que vous avez, et testez-là !